Tractation du 23 septembre 2017

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La Moisson

Quand?
Le samedi 23 septembre 2017, de 18h00 à 23h00. L’activité commence à 18h00, donc veuillez arriver à l’avance (ex : 15h00).

Les portes ouvriront à 13h00 et nous serons présents afin de répondre à vos questions.

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Au Centre des arts populaires de Nicolet, 725 boulevard Louis-Fréchette, Nicolet, QC J3T 1L6. En plein centre de la route entre Montréal et Québec, à 10 minutes de Trois-Rivières.

Pour visualiser les salles : artspopulaires.org

Combien?
– 40$/personne (25$/nouveau)*

* Les tractations d’Avènement ne sont pas des banquets. Bien sûr, des bouchées, grignotines et collations seront offertes aux participants et des consommations seront en vente au bar (vous ne pouvez pas apporter vos consommations sans entente préalable avec l’Organisation), mais aucun souper ne sera servi. Le prix d’entrée reflète avant tout les immenses efforts de personnalisation que nous offrons à chaque participant (voir ci-dessous).

Quoi apporter?
L’Organisation d’Avènement fournit la décoration de base de la salle (bannières, nappes, etc.) ainsi que les couverts pour les collations (assiettes, coupes, ustensiles, etc.). Cependant, les participants sont invités à apporter leurs décorations personnelles afin d’augmenter le décorum de la salle.

Bien sûr, les joueurs doivent être costumés afin de participer à la tractation. Notre priorité est le décorum et l’immersion la plus totale.

Comment participer?
Confirmez votre présence sur l’événement Facebook ;

Ou réservez votre place à organisation@projet-enclave.com le plus tôt possible

De plus, nous vous invitons très fortement à nous envoyer votre fiche de personnage par l’entremise du formulaire ci-dessous. Nous mettons aussi à votre disposition un résumé clair et concis de l’univers de jeu : celui-ci vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur le monde d’Avènement pour ne lire que ce qui est pertinent pour vous.

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Guides des nouveaux

Mise en situation
Le regard froid de l’inquisiteur se plongea dans les yeux rougis de l’homme qu’il avait enchaîné la veille. Ainsi ligoté sur la potence, le condamné à mort avait perdu toute prestance. Quelques jours plus tôt, Guérard s’adonnait encore à son labeur quotidien de cordonnier dans le hameau de Haut-Pré, en Laure. Depuis plus de vingt ans, poulaines et bottes de cuir occupaient l’essentiel de ses pensées. Puis vint la Garde Céleste. Alors qu’il finalisait la confection d’une paire de galoches, la porte de chêne de son modeste atelier vola en éclats. Apparurent alors une dizaine de zélotes qui l’appréhendèrent sans ménagement. Aujourd’hui, il trônait sur un tas de paille et de fagots, prêt à subir le châtiment des flammes.

La voix du zélote tira le cordonnier de ses pensées : « Voilà votre dernière chance de faire pénitence face au Céleste. Votre corps brûlera, mais si vous confessez vos torts, votre âme rejoindra le Dieu. Avez-vous quelque chose à avouer? »

Dans la foule de curieux s’étant agglutinée afin d’assister au châtiment, le condamné reconnut plusieurs de ses clients et amis. Sur leurs visages, des expressions d’incompréhension déformaient leurs traits. « Un homme si bon…pourquoi l’horrible Garde Céleste s’en prenait-elle à lui? », hurlaient silencieusement les yeux des badauds sur la place publique. Ponctuel, discipliné, généreux et aimable, le cordonnier, veuf depuis des années suite à la disparition de sa femme, ne méritait définitivement pas ce sort. Les dents serrées, l’accusé redressa la tête, contempla ceux qui avaient été ses proches et, se nourrissant de leur incompréhension, ne répondit pas à la question de l’inquisiteur.

Dans un soupir, le religieux enfonça une torche dans la flamme d’un brasier à sa droite et, méthodiquement, s’affaira à propager le feu dans les branchages minutieusement entassés aux pieds de l’artisan. Tandis que le crépitement presque rassurant du feu gagnait en intensité, les dents du condamné se desserrèrent brusquement, laissant échapper d’horribles cris d’agonie. Encore une fois, l’inquisition n’obtenait comme aveux de sa victime que des hurlements de terreur et de souffrance.

Le lendemain matin, la populace de Haut-Pré se rassemblait de nouveau. Non pas autour d’un bûcher ou sur la place publique, mais devant les portes de l’échoppe du cordonnier. À l’avant de la foule, l’inquisiteur, sa toge blanche imprégnée de poussière et une pelle à la main, achevait d’étaler sur le sol les ossements blanchis d’un squelette inconnu. Dans l’atelier, un monticule de terre témoignait de l’excavation qui avait été nécessaire sous le plancher pour retrouver le corps. De son regard froid, le religieux fixa chaque individu en présence, s’assurant que tout un chacun comprenait enfin ses actions de la veille. La pelle sur l’épaule, il abandonna finalement les os au milieu de la rue, laissant aux Hautprérois le soin de leur offrir une sépulture décente.

Même si personne n’évoqua cette scène de nouveau à Haut-Pré par la suite, tous connaissaient désormais la vérité : nul n’allait plus pleurer le sort de Guérard le cordonnier, meurtrier de sa si douce épouse, et criminel devant le Céleste.